Le Canada a une solide réputation de chef de file en matière d’amélioration génétique et de sélection animale. Pour l’industrie ovine et caprine, il existe de nombreuses opportunités pour miser sur cette réputation, améliorer les services aux producteurs, et mieux les intégrer.
Dans ce but, la Société canadienne des éleveurs de moutons, Ontario Sheep Farmers, la Société canadienne des éleveurs de chèvres, l’Association canadienne de la chèvre de boucherie et plusieurs organisations qui offrent actuellement des services d’amélioration génétique pour les moutons et les chèvres, soit le Centre for Genetic Improvement of Livestock à l’Université de Guelph, le Centre d’expertise en production ovine du Québec (CEPOQ), le Centre canadien pour l’amélioration des porcs, la Société canadienne d’enregistrement des animaux et AgSights, ont lancé un projet conjoint sur une période de 3 ans.
Le premier objectif du projet est d’améliorer les services d’amélioration génétique pour le secteur. Cela comprend, entre autres, renforcer Genovis, le système actuel d’amélioration génétique des moutons; moderniser le système d’enregistrement pour les races ovines et caprines; accroître la qualité et la quantité d’informations disponibles aux éleveurs de chèvres laitières ; développer des évaluations génétiques pour les chèvres de boucherie; faciliter l’échange de données entre les organisations fournissant les services et avec les sociétés de logiciels à la ferme qui soutiennent l’amélioration génétique ; et se préparer à une utilisation élargie de la génomique comme outil de sélection. Le travail a déjà commencé pour planifier certaines de ces initiatives.
Le deuxième objectif du projet est d’identifier comment poursuivre une meilleure intégration des services d’amélioration génétique, pendant et après le projet, dans le but de les rendre plus efficaces et rentables, et d’assurer leur pérennité. C’est un élément essentiel pour le succès des secteurs ovin et caprin qui pourrait être étendu à l’intégration de services avec d’autres secteurs comme le secteur porcin.
Le Dr Jacques Chesnais a été engagé pour aider les partenaires du projet à atteindre ces objectifs. Le Dr Chesnais est bien connu et respecté dans l’industrie canadienne de l’élevage, avec plus de 40 ans d’expérience dans l’amélioration génétique du bétail.
Pour saisir les opportunités qui se présentent à eux, les producteurs canadiens de moutons et de chèvres doivent avoir accès à une bonne génétique et aux outils nécessaires pour la maintenir compétitive. Le potentiel de croissance de l’industrie canadienne du mouton et de la chèvre est grand. À l’heure actuelle, la production domestique de viande d’agneau ne représente qu’environ 40 % du marché canadien. Le nombre de chèvres au Canada a plus que doublé au cours des 30 dernières années. Les produits tels que la viande de chèvre ou le lait de brebis sont plus populaires que jamais. Le secteur, pour accroître sa production et satisfaire les demandes du marché, a besoin d’une génétique compétitive.
Ce projet est financé en partie par le gouvernement du Canada dans le cadre du Programme canadien des priorités stratégiques de l’agriculture d’Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC). AAC versera 495 000 $ sur trois ans pour égaler le financement fourni par le ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation et des Affaires rurales de l’Ontario (MAAARO), le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ), et les partenaires. On peut trouver l’annonce d’AAC ici.
Quelques réactions :
Keith Todd, de la Société canadienne des éleveurs de moutons : « Je vois de nombreux avantages à cette initiative. Elle permettra d’améliorer l’enregistrement des animaux et les services d’amélioration génétique pour les éleveurs et les producteurs de moutons pendant la durée du projet, mais en plus elle augmentera la viabilité à long terme de ces services grâce à une meilleure intégration, ce qui profitera à tous les producteurs de moutons au Canada. »
Jenn MacTavish, Ontario Sheep Farmers : « La génétique est un élément clé de notre système de production. Les éleveurs et les producteurs commerciaux de moutons bénéficieront d’une génétique améliorée, ce qui facilitera l’approvisionnement de notre marché, et conduira a des produits encore mieux adaptés aux besoins. »
Frédéric Fortin, CEPOQ : « La collaboration entre les acteurs de la filière ovine et caprine a déjà produit d’excellents résultats. Le programme Genovis, qui est soutenu conjointement par l’Université de Guelph, le CEPOQ, la Société canadienne des éleveurs de moutons et Ontario Sheep Farmers en est un bon exemple. Ce projet portera la collaboration entre nos organisations ovines et caprines à un nouveau niveau. »
Catherine Michaud, Association canadienne de la chèvre de boucherie : « Les programmes d’amélioration génétique des chèvres de boucherie en sont à leurs débuts au Canada. La meilleure façon pour nous de progresser est d’utiliser l’expertise et l’expérience disponibles chez les ovins et les chèvres laitières. C’est ce que ce projet rend possible en augmentant le niveau de coopération entre toutes les organisations impliquées. »
Russell Gammon, Société canadienne des éleveurs de chèvres : « J’ai beaucoup d’enthousiasme pour ce projet. Il est logique que les industries ovine et caprine, qu’elles produisent de la viande ou du lait, collaborent sur des objectifs communs, y compris l’évaluation génétique, la classification, l’importation de génétique, la traçabilité, etc. Nous avons plus de points communs que de différences et la collaboration est le meilleur moyen de profiter des économies d’échelle. On aurait dû commencer ce projet il y a de nombreuses années. »
Pour plus d’informations, veuillez contacter Brian Sullivan (info@goatgenetics.ca), Frédéric Fortin (frederic.fortin@cepoq.com) ou Jacques Chesnais (jpchesnais@rogers.com).